HOWTO Groupe d'Usagers Linux

Kendall Grant Clark
Version Fran�aise par Arnaud Launay, asl@launay.org

v1.6.2, 24 Avril 1998
Le HOWTO Groupe d'Usagers Linux est un guide sur la fondation, le fonctionnement, et le d�veloppement d'un Groupe d'Usagers Linux (GUL).

1. Introduction

1.1 Buts

Le HOWTO Groupe d'Usagers Linux est destin� � servir de guide sur la fondation, le fonctionnement, et le d�veloppement d'un Groupe d'Usagers Linux (GUL).

Linux est une impl�mentation d'Unix � distribution gratuite pour les ordinateurs personnels, les serveurs et les stations de travail. Il a �t� d�velopp� sur les i386 et supporte maintenant les processeurs i486, Pentium, Pentium Pro, et Pentium II, ainsi que les clones des x86 par AMD, Cyrix, et autres. Il supporte �galement de nombreuses machines SPARC, DEC Alpha, PowerPC/PowerMac, Motorola 68x0 Mac/Amiga.

1.2 Autres sources d'informations

Si vous d�sirez en apprendre plus sur Linux, le Linux Documentation Project est un bon endroit pour d�marrer.

Pour des informations g�n�rales sur les groupes d'usagers d'ordinateurs, voyez l' Association of PC Users Groups.

2. Qu'est ce qu'un Groupe d'Usagers Linux ?

2.1 Qu'est ce que Linux ?

Pour appr�cier et comprendre totalement le r�le significatif des GULs dans le Mouvement Linux, il est important de comprendre ce qui rend Linux unique parmi les nombreux autres syst�mes d'exploitation.

Linux en tant que syst�me d'exploitation est tr�s efficace et tr�s puissant. Mais, Linux en tant qu'id�e sur la mani�re dont les logiciels devraient �tre d�velopp�s est encore plus puissante. Linux est un syst�me d'exploitation gratuit; il est distribu� sous la GNU Public License (GPL). Le code source est disponible gratuitement pour tous ceux qui le veulent, et il le sera toujours. Linux est d�velopp� par un groupe de programmeurs non structur� de par le monde, sous la direction technique de Linus Torvalds et d'autres d�veloppeurs cl�s. Linux est un mouvement mondial sans structure centrale, bureaucratie, ou entit� pour contr�ler, coordonner, ou diriger d'une queconque fa�on ses affaires. Alors que cette situation cause pour une grande part l'attrait et de la qualit� technique de Linux en tant que syst�me d'exploitation, elle peut rendre peu efficace la gestion des ressources humaines, et inop�rants, voire m�me nuisibles la promotion, les relations publiques, la formation et le perfectionnement des usagers.

2.2 En quoi Linux est-il unique ?

Cette structure l�che ne changera probablement pas en ce qui concerne Linux en tant que projet logiciel. Et c'est d'ailleurs une bonne chose. Linux fonctionne pr�cis�ment parce que les gens sont libres d'aller et venir comme ils le veulent: des programmeurs libres sont des programmeurs heureux, qui sont des programmeurs efficaces.

Mais cette structure l�che peut rendre la vie de l'usager de Linux moyen un peu compliqu�e -- surtout si cet usager n'est pas programmeur professionnel ou par vocation. Qui doit-on appeller pour le suivi, la formation ou le perfectionnement ? Comment savoir pour quelles utilisations Linux est le plus adapt� ?

Dans une large mesure, les GULs locaux donnent les r�ponses � ce type de questions. C'est pourquoi les GULs sont une partie cruciale du Mouvement Linux. Parce qu'il n'y a pas d'“agence r�gionale” de la Linux Corporation dans votre village, ville ou m�tropole, le GUL local joue le m�me r�le qu'une agence r�gionale pour une grande entreprise multi-nationale...

Linux est unique car il n'a pas, ni n'est handicap� par, une structure centrale ou une bureaucratie pour attribuer ses ressources, former ses usagers, ou fournir un support technique pour ses produits. Ces travaux sont r�alis� par de nombreux moyens : l'Internet, les consultants, les VARs, les compagnies de support, les universit�s et les grandes �coles. Mais, de plus en plus, dans de nombreux endroits autour du globe, ceci est fait par un GUL local.

2.3 Qu'est ce qu'un groupe d'usagers ?

Les groupes d'usagers d'ordinateurs, du moins aux Etats-Unis, ne sont pas un ph�nom�ne nouveau; en fait, ils ont jou� un r�le important dans l'histoire de l'ordinateur personnel. L'ordinateur personnel a �volu� en grande partie pour satisfaire la demande des �lectroniciens, des radio-amateurs, et des autres groupes d'usagers amateurs, ainsi que celle des expositions et des salons, pour un acc�s personnel et bon march� aux ressources informatiques. Bien s�r, des g�ants comme IBM ont par la suite d�couvert que le PC �tait quelque chose de bien et de rentable, mais l'engouement pour le PC vint du peuple, par le peuple, et pour le peuple.

Aux Etats-Unis, les groupes d'usagers ont chang�, et beaucoup pour le pire, avec le temps. Les probl�mes financiers du plus grand groupe d'usagers de tout les temps, la Boston Computer Society ont �t� m�diatis�s; mais aux U.S. la plupart des grands groupes d'usagers de PC ont vu un d�clin de leurs adh�sions r�elles. A leur apog�e, les groupes d'usagers am�ricains ont concentr� leurs forces sur la production de journaux, la maintenance de logiciels et de librairies de disquettes, de rencontres, de manifestations, et, quelquefois, m�me de BBS (Bulletin Board Systems). Avec l'av�nement de l'Internet, toutefois, la plupart des services que les groupes d'usagers fournissaient autrefois, ont �t� transf�r� � des choses comme CompuServe, AOL, et le Web.

L'essor de Linux, cependant, co�ncida avec et fut intensifi� par la “d�couverte” par le grand public de l'Internet. Plus l'Internet devenait populaire, plus Linux le devenait �galement : l'Internet a apport� de nouveaux usagers, d�veloppeurs, et vendeurs au Mouvement Linux.

Ainsi, juste quand les groupes d'usagers de PC traditionnels d�clinaient � cause de la popularit� de l'Internet, cette popularit� a propuls� Linux en avant, cr�ant une nouvelle demande pour de nouveaux groupes d'usagers d�di�s exclusivement � Linux. Pour ne donner qu'une indication des diff�rences entre un GUL et un groupe d'usagers traditionnel, j'attire l'attention du lecteur sur un fait �trange : les groupes d'usagers traditionnels ont d� maintenir un contr�le relativement serr� sur les genres de logiciels que leurs usagers copiaient et vendaient lors des rencontres. Alors que des copies ill�gales de logiciels commerciaux se faisaient certainement lors de ces rencontres, cette pratique �tait officiellement d�sapprouv�e, et pour cause.

Au contraire, lors d'un salon d'un GUL, cet �tat d'esprit est totalement hors sujet. Loin d'�tre le genre de chose qu'un GUL doive d�sapprouver, le copiage gratuit de Linux doit �tre l'un des piliers d'un GUL. En fait, des anecdotes montrent que les groupes d'usagers traditionnels ont quelquefois besoin d'un temps d'adaptation pour comprendre que Linux peut �tre copi� gratuitement autant de fois qu'on en a besoin ou qu'on le d�sire.

2.4 En R�sum�

Afin que le Mouvement Linux continue � se d�velopper, la prolif�ration, le succ�s des GULs locaux, entre autres facteurs, est une n�cessit� absolue. En raison du statut unique de Linux, le GUL local doit fournir quelques unes des fonctions d'une “agence r�gionale” de grandes compagnies d'informatique comme IBM, Microsoft, ou Sun. Les GULs peuvent et doivent perfectionner, aider et former les usagers Linux, coordonner les consultants Linux, promouvoir Linux en tant que solution informatique, et m�me servir de liaison aux media locaux comme les journaux et la t�l�vision.

3. Que trouve-t-on comme GULs ?

Etant donn� que ce document est con�u pour �tre un guide non seulement pour le fonctionnement et le d�veloppement des GULs mais �galement pour leur fondation, il serait bon de d�terminer quels GULs on peut trouver avant d'aller plus loin.

3.1 Listes de GULs

Il y a plusieurs listes de GULs disponibles sur le Web. Si vous d�sirez trouver un GUL local, l'une des premi�res choses � faire est de d�terminer o� se situe le GUL le plus proche. Ce que vous avez de mieux � faire est de rejoindre un GUL d�j� �tabli dans votre secteur plut�t que d'en cr�er un nouveau.

A la mi-1997, il y avait des GULs dans les 50 Etats des Etats-Unis, le district de Columbia, et 26 autres pays, incluant l'Inde, la Russie, et la plupart des pays d'Europe de l'Est et de l'Ouest.

Note: le plus grand march� inexploit� de l'informatique de la plan�te, la Chine, ne semble pas encore avoir de GUL, et l'Inde, le deuxi�me pays le plus peupl� de la plan�te, n'en a que quelques uns.

Il appara�t que la liste GLUE est plus compl�te pour les GULs am�ricains, tandis que le LUG List Project offre une couverture plus internationale.

3.2 Solidarit� contre commodit�

M�me si les listes de GULs sur le web sont bien � jour, il est probable qu'elles ne listent pas tous les GULs. En plus de la consultation de ces listes, je sugg�re, si vous consid�rez la fondation d'un GUL, que vous postiez un court message pour demander s'il existe un GUL local dans comp.os.linux.announce, comp.os.linux.misc ou une hi�rarchie r�gionale Usenet appropri�e. S'il n'y a pas d�j� de GUL dans votre secteur, alors poster des messages � ces groupes avertira des membres potentiels de vos intentions. En France, postez un message dans fr.comp.os.linux.annonces.

Si vous projetez de fonder un GUL local, vous devrez soigneusement comparer la solution commode et la solution solidaire. En d'autres termes, s'il y a d�j� un GUL dans votre ville, mais de l'autre c�t�, on peut pr�f�rer lancer un nouveau groupe par commodit�. Mais on peut pr�f�rer rejoindre le groupe existant pour des raisons d'unit� et de solidarit�. Des effectifs sup�rieurs signifient presque toujours une puissance, une influence, et une efficacit� sup�rieures. Bien qu'il puisse �tre agr�able d'avoir deux groupes de 100 membres chacun, il y a certains avantages � avoir un seul groupe de 200 membres. Bien s�r, si vous vivez dans une petite ville ou un village, un groupe vaut mieux que rien.

Le fait est que lancer un GUL est t�che ardue, qu'il faut entreprendre en consid�rant tous les facteurs importants, y compris quelque estimation de l'effet sur les autres groupes.

4. Que fait un GUL ?

Les buts des GULs locaux sont aussi vari�s que les secteurs o� ils fonctionnent. Il n'existe pas de moule pour les GULs, et ce document n'est pas destin� � en proposer. Souvenez vous : Linux est libre de toute bureaucratie et de tout contr�le centralis�, et il en va de m�me pour les GULs locaux.

On peut cependant identifier un noyau de buts pour un GUL local:

Chaque GUL local combinera ces buts avec d'autres d'une fa�on particuli�re afin de satisfaire les besoins particuliers de ses adh�rents.

4.1 Promotion de Linux

Le besoin de promouvoir l'utilisation de Linux est aussi naturel aux utilisateurs d'ordinateurs que le besoin de manger ou de dormir. Lorsqu'on trouve quelque chose qui marche, et qui marche bien, on a un besoin naturel d'en parler � autant de monde qu'on peut. Le r�le des GULs dans la promotion de Linux ne peut pas �tre surestim�, surtout tant que l'acceptation commerciale � grande �chelle de Linux, qu'il m�rite tant, n'a pas encore �t� atteinte. C'est certes b�n�fique pour le Mouvement Linux chaque fois qu'un journaliste informatique �crit une critique positive de Linux , �a l'est autant chaque fois que des usagers de Linux satisfaits en parlent � leurs coll�gues, employ�s, ou employeurs.

Il y a de la promotion efficace et il y a de la critique inefficace : en tant qu'usagers de Linux, nous devons constamment veiller � promouvoir Linux d'une fa�on qui refl�te positivement � la fois le produit, ses cr�ateurs et d�veloppeurs, et nos coll�gues usagers. Le Linux Advocacy mini-HOWTO ( http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/mini/Advocacy.html), disponible sur le LDP, donne quelques suggestions utiles � cet �gard. On ne dira jamais assez que la promotion est un aspect important de la mission d'un GUL local.

Il viendra peut-�tre un temps o� la promotion de Linux sera largement d�pass�e parce que Linux aura plus ou moins gagn� la guerre, le jour o� la phrase “on n'a jamais saqu� personne pour avoir utilis� Linux” deviendra une r�alit�. Jusque l�, toutefois, le GUL local joue un r�le indispensable dans la promotion de l'usage de Linux. C'est ainsi car son soutien est gratuit, bien intentionn�, et renforc� par le militantisme. Si une personne vient � conna�tre Linux gr�ce aux efforts d'un GUL local, alors cette personne, en tant que nouvel usager de Linux, a une longueur d'avance : elle conna�t d�j� l'existence d'une organisation qui l'aidera � installer, configurer, et m�me maintenir Linux quel que soit l'ordinateur qu'elle pr�voit de lui d�dier.

Les nouveaux usagers de Linux qui sont d�j� en contact avec un GUL local ont un plus par rapport � ceux dont l'int�r�t pour Linux a �t� provoqu� par un journaliste informatique, mais qui n'ont personne vers qui se tourner pour les aider dans leur qu�te pour installer, lancer, et apprendre Linux.

Il est, par cons�quent, important pour les GULs locaux de promouvoir Linux car leur soutien est efficace, militant, et gratuit.

4.2 Apprentissage de Linux

Le r�le d'un GUL local est non seulement de promouvoir l'utilisation de Linux, mais aussi de s'efforcer � entra�ner ses membres, ainsi que le public informatique du secteur, � utiliser Linux et ses composants associ�s. D'apr�s mon exp�rience personnelle, la formation des usagers est le but le plus important qu'un GUL doive prendre en charge. Bien s�r, ainsi que je l'ai d�j� montr�, les GULs sont parfaitement libres de s'organiser et d'organiser leurs activit�s autour de n'importe lequel de ces buts (ou d'autres). Je crois, cependant, que les GULs auront l'impact maximal sur le Mouvement Linux en formant et en entra�nant les usagers de Linux.

Les GULs locaux peuvent choisir d'assumer la formation simplement parce qu'il n'y a pas d'autre entit� locale par l'interm�diaire de laquelle un usager de Linux pourrait recevoir une formation technique. Alors que les universit�s, les grandes �coles et les lyc�es se tournent de plus en plus vers Linux pour former leurs �tudiants, � la fois efficacement et � bon march�, � des syst�mes d'exploitation de type Unix, quelques usagers de Linux sont soit incapables, soit non d�sireux de s'inscrire � des cours pour apprendre Linux. Pour ces usagers le GUL local est une ressource pr�cieuse pour le d�veloppement ou la cr�ation de comp�tences techniques sur les technologies modernes : l'administration de syst�mes Unix, la programmation syst�me, le support et la cr�ation des technologies Internet et Intranet, etc.

Par une d�formation ironique, de nombreux GULs locaux se partagent m�me la charge de la formation des travailleurs de grandes entreprises. Chaque salari� de l'Acme Corp qui �tend ses connaissances informatiques en participant � un GUL local est un salari� de moins � qui l'Acme Corp devra soit payer, soit donner une formation. M�me si l'utilisation et la gestion d'un PC Linux � domicile n'est pas la m�me chose que l'administration d'une base de donn�es pour des soci�t�s, d'un centre d'appel ou d'un service d'une telle envergure, c'est � des ann�es lumi�res plus complexe, plus enrichissant et plus instructif que l'utilisation et l'administration d'un PC sous Windows 95 � la maison. Comme Linux lui-m�me progresse vers des choses comme les syst�mes de fichiers tenant un journal, une grande disponibilit�, la possibilit� du temps r�el, et autres sp�cificit�s � la pointe du progr�s d'Unix, la ligne d�j� floue entre Linux et les Unix “r�els” deviendra encore plus indistincte.

Non seulement une telle formation est une sorte d'entra�nement des employ�s, mais elle servira �galement, l'informatique devenant une partie vitale de l'�conomie globale, de service rendu � la communaut�. Dans la plupart des zones m�tropolitaines des Etats-Unis, par exemple, il est possible pour un GUL local d'installer Linux dans les �coles locales, les petites entreprises, les organisations communautaires et sociales, et d'autres environnements non reli�s aux grandes entreprises. Ceci accomplit la t�che de la promotion de Linux et aide �galement � informer le public sur Linux en tant que syst�me d'exploitation Unix. Etant donn� que de plus en plus de ces sortes d'organisations tentent d'�tablir une pr�sence sur l'Internet ou de fournir des acc�s modem � leurs employ�s, �tudiants, et constituants, l'opportunit� grandit pour un GUL local de participer � la vie de leur communaut� en l'�duquant sur un syst�me d'exploitation gratuit et disponible gratuitement. Cette sorte de service rendu permet � l'usager classique de Linux d'adopter cette sorte de g�n�rosit� qui a caract�ris� Linux, et la communaut� des logiciels gratuits, depuis le tout d�but. La plupart des usagers de Linux ne peuvent programmer comme Linus Torvalds, mais nous pouvons tous offrir notre temps et nos capacit�s aux autres usagers de Linux, la communaut� Linux, et la communaut� proche dans laquelle nous travaillons et vivons.

Linux va comme un gant � ces sortes d'organisations car le d�ployer ne n�cessite pas de prendre des licences ch�res, ou de payer cher pour la maintenance ou la mise � jour. De plus, parce que Linux est techniquement �l�gant et �conomique, il tourne tr�s bien sur toutes les sortes de machines que les entreprises mettent au rebut et que des organisations � but non lucratif ne sont que trop heureuses d'utiliser. Ainsi que de plus en plus de gens le d�couvrent chaque jour, les vieux 486 prenant la poussi�re dans le grenier peuvent faire du vrai travail si quelqu'un y installe Linux.

De plus, la formation � Linux a un effet cumulatif sur les autres buts d'un GUL local, en particulier celui de promotion discut� plus loin. Une meilleure formation Linux signifie une meilleure promotion de Linux. Plus il y a de personnes sur lesquelles un GUL peut compter pour r�aliser ses buts, plus la promotion devient simple, et donc, plus on peut en faire. Plus les usagers nouveaux et inexp�riment�s d'un GUL local peuvent recommander et �ventuellement former � Linux, plus le GUL peut devenir grand et efficace. En d'autres termes, si un GUL se focalise seulement sur la promotion de Linux au d�triment de l'�ducation � Linux, les freins naturels � l'essor de l'organisation seront plus g�nants. Si seulement deux ou trois pour cent des membres d'un GUL prennent sur eux d'aider les autres, la croissance du GUL sera ralentie. Une chose sur laquelle vous pouvez compter : si les usagers nouveaux et inexp�riment�s n'obtiennent pas l'aide dont ils ont besoin avec Linux par un GUL local, ils ne participeront pas � ce GUL tr�s longtemps. Si un grand pourcentage des membres aide les autres, le GUL sera capable de grandir beaucoup plus. La formation � Linux est la cl� de cette dynamique : la formation rend les nouveaux usagers Linux exp�riment�s.

La formation gratuite � un Linux gratuit montre �galement � quel point Linux est membre � part enti�re de la communaut� des logiciels gratuits. Ainsi il semble appropri� que les GULs locaux se focalisent non seulement sur la formation � Linux mais forment �galement � tous les logiciels divers et les technologies qui existent autour de Linux. Ceci inclut, par exemple, la s�rie des programmes et utilitaires GNU, le serveur web Apache, l'impl�mentation XFree86 de X Window, TeX, LaTeX, etc. Heureusement la liste des logiciels gratuits qui tournent sous Linux est une liste longue et vari�e.

Enfin, Linux est un syst�me d'exploitation auto-document� ; en d'autres termes, si nous n'�crivons pas la documentation, personne ne le fera pour nous. A cette fin, v�rifiez que les membres du GUL sont bien au courant de l'existence du Linux Documentation Project, qui peut �tre trouv� sur tous les miroirs du monde. Consid�rez la possibilit� de fournir un miroir local du LDP pour la communaut� Linux locale et pour les membres du GUL. N'oubliez pas de faire de publier --- par comp.os.linux.announce, le LDP, et d'autres sources pertinentes d'informations Linux --- toute documentation � ce sujet qui est d�velopp� par le GUL : pr�sentations techniques, les cours, les FAQ (Foires Aux Questions) locales, etc. Il y a beaucoup de documentation Linux produites par les GULs qui ne profite pas � la communaut� Linux mondiale parce que personne en dehors du GUL ne la conna�t. Ne laissez pas gaspiller ces efforts des GULs : il est fort probable que si quelqu'un dans un GUL a une question ou un quelconque probl�me , alors des personnes des autres GULs tout autour du monde auront les m�mes questions et probl�mes.

4.3 Support Linux

Bien s�r pour le nouveau d�sesp�r� le r�le primaire d'un GUL local est le support Linux. Mais c'est une erreur que de supposer que le support Linux signifie seulement support technique pour les nouveaux usagers de Linux. Il peut et doit signifier beaucoup plus.

Les GULs locaux ont l'opportunit� de supporter:

Les usagers

Le sujet de plainte le plus fr�quent des nouveaux usagers de Linux, une fois qu'ils ont r�ussi � installer Linux, se trouve �tre la courbe d'assimilation trop raide qui n'est pas du tout sp�cifique � Linux, mais qui est, plut�t, une caract�ristique de tous les Unix modernes. Avec la raideur de la courbe d'assimilation, toutefois, vient la puissance et la flexibilit� d'un syst�me d'exploitation complexe. Un GUL local est souvent la seule ressource qu'un nouvel usager de Linux a de disponible pour tenter d'adoucir la courbe d'assimilation.

Mais m�me si un nouvel usager de Linux ne le sait pas encore, il aura besoin de plus qu'un simple support technique : Linux et le monde des logiciels gratuits sont tous deux des cibles tr�s changeantes. Les GULs locaux sont un moyen d'information pr�cieux sur Linux et les autres logiciels gratuits. Non seulement il manque � Linux une bureaucratie centrale, mais il manque �galement en grande partie de la sorte d'infrastructure journalistique dont les usagers d'autres syst�mes peuvent b�n�ficier. Le Mouvement Linux dispose de ressources comme le Linux Journal et la Linux Gazette, mais beaucoup de nouveaux usagers de Linux ne connaissent pas ces ressources. De plus, de m�me que les publications mensuelles, ils sont souvent p�rim�s sur les corrections d'erreurs, les probl�mes de s�curit�, les patchs, les nouveaux noyaux, etc. C'est l� que le GUL local en tant que source et moyen d'information � jour est si vital pour les usagers, tant nouveaux qu'exp�riment�s.

Par exemple, jusqu'� ce qu'un nouvel usager de Linux sache que les noyaux les plus r�cents sont disponibles sur ftp.kernel.org ou que le Linux Documentation Project dispose g�n�ralement de versions plus r�centes des HOWTOs qu'une distribution de Linux bas�e sur CD, c'est au GUL local, en tant qu'entit� de support primaire, d'�tre le passage vers ces informations utiles et mise � jour.

En fait il peut �tre un peu trompeur de se focaliser sur le r�le de support que les GULs locaux offrent aux nouveaux usagers : les usagers interm�diaires et exp�riment�s b�n�ficient aussi de la profusion de trucs, astuces et secrets sur Linux utiles et � jour. � cause de la complexit� de Linux, m�me les usagers avanc�s apprennent souvent de nouveaux trucs ou techniques en s'impliquant simplement dans un GUL local. Quelquefois, ils apprennent de nouveaux paquetages dont ils ne connaissaient pas l'existence, quelquefois ils se rappellent juste cette commande cryptique pour vi qu'ils n'avaient pas utilis� depuis le lyc�e.

Les consultants

Il est, je pense, plut�t �vident de pr�tendre que les GULs locaux doivent �tre impliqu�s dans l'aide aux nouveaux usagers de Linux. Apr�s tout, s'ils ne sont pas suppos�s faire cel�, que devraient-ils faire ? Ce qui est moins �vident, c'est que le GUL local peut jouer un r�le important dans le support local aux consultants Linux. Qu'ils fassent de la consultation pour Linux � plein temps ou � temps partiel, les consultants peuvent �tre une part importante d'un GUL local. Comment le GUL peut-il les aider ?

La r�ponse � cette question est juste la r�ponse � une autre question: que d�sirent et veulent les consultant Linux ? Ils ont besoin de quelqu'un qui voudrait consulter. Un GUL local offre le meilleur moyen pour ceux qui offrent leurs conseils de trouver ceux qui ont besoin de conseils pour Linux. Le GUL local peut mettre en relation de fa�on informelle fournisseurs et demandeurs de consultation, simplement en attirant toutes, ou la plupart des personnes int�ress�es par Linux, dans un m�me lieu et en leur permettant de se parler. La mani�re dont les GULs s'en chargent nous occupera plus loin. Ce qui est important ici est de montrer que les GULs peuvent et doivent jouer �galement ce r�le. Le HOWTO Linux Consultants est un document important de ce point de vue, mais probablement seulement une fraction des conseillers Linux du monde entier, � plein temps ou non, sont enregistr�s dans ce HOWTO.

Cette relation est mutuellement b�n�fique. Les conseillers aident les GULs en leur fournissant un encadrement rompu tant � la technique qu'aux organisations, alors que les GULs aident les conseillers en les mettant en contact avec les personnes n�cessitant leurs services. Les nouveaux usagers profitent et des GULs et des conseillers puisque leurs demandes de support simples ou de routine sont prises en charge gratuitement par les GULs, et que leurs besoins complexes et les probl�mes --- de la sorte qui demandent �videmment les services d'un conseiller payant --- peuvent �tre pris en charge par les conseillers que le GUL local aide � contacter.

La ligne entre les demandes de support requ�rant un conseiller et celles qui n'en ont pas besoin est quelquefois indistincte ; mais dans la plupart des cas la diff�rence est claire. Tant qu'un GUL local ne d�sire pas acqu�rir la r�putation d'envoyer inutilement de nouveaux usagers aux conseillers --ceci �tant une attitude grossi�re et tr�s anti-Linux-- il n'y a pas de raisons pour les GULs de ne pas aider � construire des contacts entre les usagers qui ont besoin des services des consultants et les professionnels qui offrent ces services.

Veuillez vous r�f�rer au Linux Consultants HOWTO de Martin Michlmayr pour une liste internationale des conseillers Linux.

Les petites entreprises, organisations sans but lucratif, et �coles

Les GULs ont aussi l'opportunit� de conseiller les petites entreprises et les organisations locales. Ce support pr�sente deux aspects. Tout d'abord, les GULs peuvent conseiller les entreprises et les organisations qui d�sirent utiliser Linux comme part de leurs efforts d'informatisation et de d�veloppement technologique. Ensuite, les GULs peuvent aider les entreprises et les organisations locales qui d�veloppent pour Linux, satisfont les besoins des usagers de Linux, supportent ou installent Linux, etc.

Le genre de support que les GULs peuvent offrir aux entreprises locales qui d�sirent utiliser Linux comme syst�me pour leurs op�rations informatiques n'est pas vraiment si diff�rent de la sorte de support que les GULs donnent aux individus qui d�sirent faire tourner Linux chez eux. Par exemple, compiler un noyau Linux ne change pas vraiment de la maison � l'entreprise. Le support des entreprises utilisant Linux, toutefois, peut signifier qu'un GUL se concentre sur les logiciels commerciaux tournant sous Linux, plut�t que de se focaliser seulement sur les logiciels gratuits. Si Linux continue � se maintenir comme alternative informatique viable, alors il arrivera � rendre des vendeurs de logiciels d�sireux d'�crire pour et de porter sous Linux en tant que plateforme commercialement viable. Si les GULs locaux peuvent jouer un r�le dans l'aide des usagers commerciaux � �valuer des solutions commerciales Linux, alors de plus en plus de vendeurs de logiciels seront encourag�s � consid�rer Linux dans leur d�veloppement et dans leurs plans.

Ceci nous am�ne directement � l'autre sorte de support qu'un GUL local peut donner � une entreprise locale. Les GULs locaux peuvent servir de centre de diffusion pour les informations qui ne sont disponibles que dans tr�s peu d'autres endroits. Par exemple:

Maintenir et rendre publiques ce genre d'informations n'aide pas seulement les membres du GUL local, mais il aide �galement les entreprises locales r�ceptives � Linux, et il les encourage � continuer � l'�tre. Il peut m�me, dans certains cas, aider � contribuer � une atmosph�re comp�titive dans laquelle les autres entreprises sont encourag�es � devenir �galement r�ceptives � Linux.

Le d�veloppement de logiciels gratuits

Finalement, les GULs peuvent aussi supporter le Mouvement Linux en solicitant et en organisant des donations caritatives. Chris Browne a creus� cette voie plus que personne, et il contribue � ce qui suit.

Chris Browne : la philanthropie du logiciel gratuit

Une �tape suppl�mentaire peut �tre d'encourager financi�rement le soutien d'organisations li�es � Linux. Avec les plusieurs millions d'usagers de Linux, il pourrait �tre tr�s plausible pour des usagers reconnaissants de contribuer individuellement un peu. Etant donn� les millions d'usagers, et la somme d'une centaine de dollars de “reconnaissance” par usager de Linux (100$ �tant plus ou moins la somme non d�pens�e cette ann�e pour mettre � jour un OS Microsoft), cela pourrait ajouter des centaines de millions de dollars pour le d�veloppement d'outils et d'applications am�lior�s pour Linux.

Un groupe d'usagers peut encourager ses membres � contribuer � divers “projets de d�veloppement”. Si il obtient un quelconque “cr�dit fiscal pour donation”, cela peut encourager les membres � contribuer directement au groupe, en obtenant des d�ductions de taxes comme de juste, avec les contributions allant � d'autres organisations.

Il est appropri�, dans tous les cas, d'encourager les membres du GUL � contribuer directement aux organisations avec des projets et des buts qu'ils d�sireraient soutenir individuellement.

Cette section liste les candidats possibles. Aucun n'est explicitement recommand� ici, mais la liste peut repr�senter une “mati�re � penser” int�ressante. Beaucoup sont enregistr�s comme �tant d'utilit� publique aux Etats-Unis, et sont donc d�ductibles des taxes am�ricaines.

Ici se trouvent les organisations dont les activit�s sont particuli�rement dirig�es vers le d�veloppement de logiciels fonctionnant avec Linux:

Les contributions � ces organisations ont un effet direct sur le support de cr�ation de logiciels redistribuables gratuitement et utilisables sous Linux. Dollar pour dollar, de telles contributions ont certainement un effet plus grand sur la communaut� Linux en d'un point de vue global que n'importe quelle autre d�pense.

Il y a aussi des organisations qui sont moins directement associ�es avec Linux qui peuvent n�anmoins �tre utiles, comme:

Le Mouvement Linux

Je me suis r�f�r� tout au long de ce HOWTO � quelque chose que j'appelle le Mouvement Linux. Il n'y a r�ellement pas de meilleur moyen pour d�crire le ph�nom�ne international Linux que de l'appeller un mouvement : ce n'est pas une bureaucratie, mais c'est organis� ; ce n'est pas une entreprise, mais c'est important pour les entreprises tout autour du monde. Le meilleur moyen pour un GUL local de supporter le mouvement Linux international est de travailler pour s'assurer que la communaut� Linux locale est robuste, vibrante, et croissante. Linux est d�velopp� internationallement, ce qui est assez facile � voir en lisant /usr/src/linux/MAINTAINERS. Mais Linux est aussi utilis� internationalement. Et cette base d'usagers toujours croissante est la cl� du succ�s continu de Linux. Et c'est l� o� le GUL local joue un r�le incalculable.

La puissance du Mouvement Linux international repose sur le simple fait que Linux offre une puissance informatique et une sophistication sans pr�c�dent pour son co�t et sa libert�. Les cl�s sont valeur et ind�pendance de tout contr�le propri�taire. A chaque fois qu'une nouvelle personne, groupe, entreprise ou organisation a l'opportunit� d'�tre expos� � la valeur intrins�que de Linux, le Mouvement Linux gagne en puissance et en nombre. Les GULs locaux peuvent rendre cela possible.

4.4 Convivialit� Linux

Le dernier but d'un GUL local que je mentionnerais ici est la convivialit�. C'est le but le plus difficile � discuter car il n'est pas �vident de dire combien ou jusqu'� quel point un GUL s'y implique. Alors qu'il serait �trange d'avoir un GUL qui ne s'impliquerait pas dans les autres buts, il pourrait tr�s bien y avoir des GULs locaux quelque part dans le monde pour lesquelles la convivialit� n'est pas une consid�ration importante.

Il semble, toutefois, que d�s que deux ou trois usagers de Linux se retrouvent, la rigolade, et souvent, la bi�re seront au rendez-vous. Linus Torvalds a toujours eu un but persistant pour Linux : plus de plaisir. Pour les programmeurs, les d�veloppeurs du noyau, et les usagers de Linux, il n'y a rien de tel que de charger un nouveau noyau, d'en recompiler un ancien, de bidouiller un gestionnaire de fen�tre ou du code. C'est le plaisir profond de Linux qui maintient en place de nombreux GULs, et c'est la sorte de plaisir am�ne beaucoup de GULs � la convivialit�.

Par la “convivialit�”, j'entends ici d'abord le partage d'exp�riences, l'amiti�, et de l'admiration et le respect mutuels. Il y a une autre signification, toutefois, � ce que les sociologues appellent la convivialit�. Dans tout mouvement, institution, ou communaut� humaine, il y a besoin de processus ou de suite d'�v�nements par lesquels et gr�ce auxquels, pour le mettre en termes Linuxiens, les nouveaux venus deviennent des experts. En d'autres termes, la convivialit� vous transforme de “l'un d'entre eux” vers “l'un d'entre nous”.

Pour les forces arm�es des Etats-Unis et dans la plupart des pays, ce processus est appell� camp d'entra�nement ou entra�nement de base. C'est le processus par lequel des civils sont transform�s en soldats. Le Mouvement Linux a des besoins analogues. Il est important que les nouveaux usagers de Linux viennent � apprendre ce que signifie �tre un usager de Linux, ce que l'on attend d'eux en tant que membre d'une communaut� internationale, le vocabulaire sp�cifique du mouvement Linux, ses demandes et ses opportunit�s uniques. Ceci peut �tre aussi simple que la mani�re dont les usagers de Linux d'une certaine r�gion prononcent le mot “Linux”. Ce peut �tre aussi profond que les mani�res par lesquelles les usagers de Linux doivent promouvoir, et les mani�res par lesquelles ils doivent, ce qui est plus important, r�guler la promotion de Linux.

La convivialit� Linux, au contraire de la convivialit� dans le “monde r�el”, peut appara�tre sur des listes de discussions et sur Usenet, alors que l'efficacit� du dernier est constamment remise en question pr�cis�ment par les usagers peu conviviaux. De mon point de vue, la convivialit� donn�e et re�ue sont toutes deux rendus meilleures en compagnie d'�tres humains r�els, en chair et en os, et non par des voix d�sincarn�s sur une liste de discussion ou un groupe Usenet.

5. Activit�s locales d'un GUL

Dans la section pr�c�dente je me suis attach� exclusivement � ce que font les GULs et ce qu'ils devraient faire. Dans cette section je m'int�resserais principalement aux strat�gies pratiques pour accomplir ces buts.

Il y a, en d�pit d'avatars sans fin, deux piliers de l'acitivit� des GULs : tout d'abord, ils se rencontrent dans l'espace physique; ensuite, ils communiquent dans le cyberspace. Tout ou presque tout de ce que font les GULs peut �tre remarqu� en termes de rencontres et de ressources en ligne.

5.1 Les rencontres

Comme je l'ai dit ci-dessus, les rencontres physiques sont synonymes des GULs et de la plupart des groupes d'usagers d'ordinateurs. Voil� les sortes de rencontres des GULs :

Que font les GULs � ces rencontres ?

5.2 Ressources en ligne

L'essor commercial de l'Internet a grossi�rement coincid� avec l'essor de Linux, et ce dernier doit en large partie quelque chose au premier. L'Internet a toujours �t� un atout important pour le d�veloppement de Linux. Il n'en est pas autrement pour les GULs. La plupart des GULs ont des pages web si ce n'est des sites webs complets. En fait, je ne suis pas s�r de savoir comment trouver un GUL local si ce n'est en cherchant sur le Web.

Il est pertinent, alors, pour un GUL local d'utiliser toute technologie Internet qu'il estime appropri�e: sites Web, listes de diffusion, gopher, FTP, courrier �lectronique, WAIS, finger, news, etc. Comme le monde du commerce le d�couvre actuellement, l'Internet peut �tre un moyen efficace pour faire de la publicit�, pour informer, �duquer, ou m�me pour vendre. L'autre raison pour l'utilisation extensive des technologies Internet par les GULs est que l'essence m�me de Linux est de fournir une plateforme stable et riche pour le d�ploiement de ces technologies. Ainsi non seulement les GULs les GULs b�n�ficient de, disons, l'�tablissement d'un site Web car il avertit de son existence et aide � organiser ses membres, mais en d�ployant ces technologies, les membres du GUL fournissent une opportunit� d'apprendre ces technologies et de voir Linux � l'oeuvre.

Quelques GULs qui utilisent efficacement l'Internet:

Veuillez me faire savoir si votre GUL utilise l'Internet en tant que moyen important ou int�ressant; j'aimerais inclure votre groupe dans cette liste.

6. Suggestions Pratiques

Enfin, je d�sire faire quelques tr�s pratiques, voire mondaines, suggestions pour tous ceux qui d�sirent fonder, faire fonctionner, ou faire grandir un GUL.

6.1 Organisations de soutien des GULs

Il y a plusieurs organismes qui offrent une assistance aux GULs locaux.

GLUE

le “Groups of Linux Users Everywhere” est un programme de coordination et de soutien aux groupes d'usagers fond� par le SSC, les m�mes personnes qui publient le Linux Journal. Le programme GLUE est un moyen bon march� pour un GUL local de fournir quelques b�n�fices � ses membres.

Linux Systems Labs

LSL offrent leurs ensembles Tri-Linux (trois distributions Linux sur quatre CDs: Red Hat, Slackware, et Debian) aux GULs pour la revente avec un fort rabais.

Linux Mall User Group Program

Soutenu par WorkGroup Solutions, le Linux Mall User Group Program offre une gamme d'avantages pour les Groupes d'Usagers participants. Les GULs sont �galement libre de participer au Linux Mall's Referral Program.

Cleveland Linux User's Group

Poss�de un domaine Internet, lug.net. Ils fourniront � votre GUL un nom de domaine sur lug.net: le-nom-de-votre-GUL-ou-ville.lug.net. Plus d'informations peuvent �tre trouv�es sur LUG.NET ou en �crivant � Jeff Garvas.

Red Hat Software's User Group Program

Aident les GULs � se d�velopper et � grandir. Plus d'informations peuvent �tre trouv�es sur le Red Hat Web site.

6.2 Fonder un GUL

6.3 Faire fonctionner et d�velopper un GUL

7. Implications l�gales et politiques

7.1 Implications L�gales

Aux Etats-Unis

C'est une affaire compliqu�e que d'organiser l�galement un GUL local. Je n'en parlerais donc pas ici. Cependant, si vous �tes int�ress� par l'organisation l�gale de votre GUL local, cette section vous pr�sentera quelques-unes des d�marches n�cessaires.

Note: cette section ne doit pas �tre utilis� en tant que conseil l�gal comp�tent. Ces d�marches n�cessitent l'expertise d'un conseiller l�gal comp�tent; vous devez, avant d'agir sur l'un des constats faits dans cette section, consulter un avocat.

Il y a au moins deux status l�gaux diff�rents qu'un GUL local aux Etats-Unis peut obtenir:

  1. constitution en tant qu'organisation � but non lucratif
  2. exemption des taxes

M�me si ces status diff�rent d'un �tat � l'autre, la plupart des �tats permettent aux groupes d'usagers d'�tre reconnus en tant qu'organisations � but non lucratif. Les b�n�fices de cette constitution pour un GUL local peuvent inclure des limitations de la responsabilit� des membres et des volontaires du GUL, ainsi que des limitations ou m�me l'exemption des taxes de franchise sur les entreprises, pr�lev�es par chaque �tat.

Alors que vous devrez consulter un conseiller l�gal comp�tent avant de constituer votre GUL en tant qu'organisation � but non lucratif, vous pouvez probablement r�duire vos frais l�gaux si vous �tes familiers avec les d�marches n�cessaires avant de consulter un avocat. Je recommande la lecture du Non-Lawyers Non-Profit Corporation Kit (ISBN 0-937434-35-3).

Quant au second status, l'exemption de taxes, il s'agit moins d'un status l�gal que d'un jugement par l'Internal Revenue Service (NdT: le fisc am�ricain). Il est important pour vous de savoir que la constitution en tant qu'organisation � but non lucratif ne vous assure pas que l'IRS d�cidera que votre GUL sera exempt� de taxes. Il est possible d'avoir une association � but non lucratif qui ne soit pas exempt�e de taxes.

L'IRS dispose d'un document relativement simple qui explique les crit�res et le processus d'exemption de taxes. Il s'agit de la Publication 557: Tax-Exempt Status for Your Organization. Il est disponible sous forme d'un fichier Adobe Acrobat sur le site web de l'IRS. Je recommande fortement la lecture de ce document avant de remplir la demande de constitution en tant qu'organisation � but non lucratif. Alors que devenir une association � but non lucratif ne vous assure pas que votre GUL sera d�clar� exempt de taxes par l'IRS, il y a des moyens de constitution qui emp�cheront l'IRS de d�clarer votre GUL exempt de taxes. Le Tax-Exempt Status for Your Organization d�finit clairement les conditions n�cessaires pour que votre GUL soit d�clar� exempt� de taxes.

Finalement, il y a des ressources disponibles sur l'Internet pour les organisations � but non lucratif et les exemptions de taxes. Une partie de ce mat�riel sera probablement adapt� � votre GUL local.

Au Canada

Merci � Chris Browne pour les commentaires suivants � propos de la situation au Canada.

L'environnement fiscal canadien ressemble beaucoup � l'environnement am�ricain, dans le sens o� le status d'“organisation charitable” conf�re des avantages fiscaux similaires aux donateurs proches de ceux obtenus par le status "sans but lucratif", alors qu'ils n�cessitent de remplir le m�me type de formulaires, afin que les autorit�s fiscales donnent et maintiennent le status certifi� d'organisation charitable.

7.2 Implications Politiques

Chris Browne a � dire ce qui suit � propos des diff�rentes sortes de dynamiques politiques inter-GUL qui voient souvent le jour.

Les gens ont des opinions diff�rentes � propos des logiciels gratuits.

Les usagers de Linux sont tr�s diversifi�s. D�s que vous tentez d'en mettre beaucoup ensemble, il y a quelques probl�mes qui peuvent appara�tre. Il y a ceux qui sont proches de la radicalit� politiques et qui croient que tout les logiciels devraient toujours �tre “gratuits”. Parce que Caldera demande un peu trop d'argent pour leur distribution, et ne donnent pas tout leurs profits � (choisissez une organisation favorite), ils doivent �tre “diaboliques”. Idem pour Red Hat ou S.u.S.E. Gardez en t�te que ces trois compagnies ont fait et continuent � faire des contributions significatives aux logiciels gratuits.

D'autres peuvent se dire qu'ils peuvent trouver un moyen quelconque pour exploiter la “gratuit�” de la plateforme Linux pour leur b�n�fice et profit. Sachez que beaucoup d'usagers des variantes BSD UNIX consid�rent que leurs licences qui permettent aux entreprises de construire des versions personnelles “priv�es” de leurs OS sont pr�f�rables � l'“enforced permanent freeness” de la GPL telle qu'appliqu�e � Linux. Ne pr�sumez pas que toutes les personnes mettant en avant ce point de vue sont forc�ments des sangsues cupides.

Si ces personnes sont mises ensemble quelque part, des d�saccords peuvent survenir.

Les dirigeants doivent �tre clairs sur les faits suivants:

Le principe essentiel peut �tre �tendu bien au-del� ; les “guerres de religions” informatiques ont longtemps exist� sur les vertus d'un syst�me par rapport � un autre, que ce soit (de nos jours) entre Linux, les autres variantes UNIX, et les OS Microsoft, ou entre les “IBM PC” et les divers syst�mes bas�s sur le Motorola 68000, ou entre les nombreux syst�mes 8 bits des ann�es 1970. Ou de KDE contre GNOME.

Un dirigeant de GUL prudent veillera � aplanir les choses, plut�t qu'� les d�velopper. Les dirigeants de GUL doivent avoir la peau dure.

Il y aura des d�saccords t�t ou tard lorsque 2 points de vues diff�rents se croiseront, et les dirigeants devront �tre capables de faire avec, en r�solvant les d�saccords au lieu d'en rajouter.

Les organisations sans but lucratif et l'argent ne se m�langent pastr�s tr�s bien.

Il est important de faire tr�s attention en utilisant les finances d'une organisation sans but lucratif de quelque sorte qu'elle soit. Sur le march�, o� les profits sont le but imm�diat, les gens ne s'inqui�tent pas beaucoup des 'd�tails aga�ants' comme les d�placements possibles de sommes d'argents inexistantes.

On ne peut pas en dire autant dans des organisations sans but lucratif. Plusieurs personnes sont impliqu�es pour des raisons de principe, et peuvent ais�ment donner une attention non ordinaire � des probl�mes mineurs. Et la possibilit� d'une large participation � des rencontres d'affaire augmente la susceptibilit� d'une attention non ordinaire au d�roulement des choses.

Par cons�quent, il est probablement pr�f�rable pour cela de ne pas demander de droit d'entr�e pour le GUL, car cela procure une chose pour laquelle on peut raisonnablement demander des comptes. Les cotisations qui ne sont pas collect�es ne peuvent pas, par le fait m�me qu'ils n'existent pas, �tre mal utilis�es.

S'il y a beaucoup d'argent et/ou d'autres ressources du m�me genre par ci par l�, il est important pour le groupe d'usager d'�tre responsable de ces ressources pour ses membres.

Dans un groupe vivant, en pleine croissance, il doit y avoir plus d'une personne impliqu�e. Dans les organisations sans but lucratif troubl�es, les informations financi�res sont souvent d�tenues par quelqu'un qui ne c�dera pas de bon gr� le contr�le des fonds. Id�alement, il doit y avoir un peu de rotation des charges dans un GUL, y compris celle du contr�le des finances.

Des rapports financiers r�guliers devront �tre disponibles pour tout ceux qui les d�sireront. Un GUL qui maintient un 'status charitable' officiel pour les probl�mes de taxes devra pr�senter au moins un rapport financier annuel aux autorit�s financi�res locales, ce qui repr�sente un minimum de connaissances financi�res � la charge des membres.

Avec la croissance des logiciels financiers sous Linux, il devrait �tre possible de cr�er des rapports de fa�on r�guli�re. Avec la croissance de l'Internet, il devrait m�me �tre possible de publier ces r�sultats sur le World Wide Web.

8. A propos de ce document

8.1 Conditions d'Utilisation

Copyright (c) 1997 par Kendall Grant Clark. Ce document peut �tre distribu� sous les termes de la licence du LDP, sur http://sunsite.unc.edu/LDP/COPYRIGHT.html.

8.2 NdT: D�n�gation

Vous utilisez les informations contenues dans ce document � vos propres risques. Nous d�clinons toute responsabilit� quant � son contenu. L'utilisation des concepts, des exemples ou de tout autre contenu se fait enti�rement � vos propres risques.

Tous les droits sont d�tenus par leurs propri�taires respectifs, sauf mention contraire explicite. L'utilisation d'un terme dans ce document ne constitue pas une limitation � sa validit� en tant que marque.

Le fait de citer un produit ou une marque particuli�re ne constitue pas un endossement.

Il est fortement conseill� d'effectuer une sauvegarde de votre syst�me avant une installation importante ainsi qu'� intervalles r�guliers.

8.3 Nouvelles versions

Les nouvelles versions du Linux User Group HOWTO seront p�riodiquement post�es sur divers sites WWW et FTP Linux, principalement sur la page principale de Kendall et sur le Linux Documentation Project.

Les nouvelles versions fran�aises se trouveront sur le web � http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/User-Group-HOWTO.html et en ftp sur ftp://ftp.traduc.org/pub/HOWTO/FR/User-Group-HOWTO.gz.

8.4 Veuillez contribuer � ce HOWTO

Je suis ouvert aux questions et envois sur ce document. Veuillez les envoyer � kclark@cmpu.net. Je suis sp�cialement int�ress� par les dirigeants des GULs autour du monde. J'aimerais inclure des exemples tir�s de la r�alit� des choses d�crites ici. J'aimerais �galement ajouter une section sur les GULs en dehors des Etats-Unis, puisque ce HOWTO tel qu'il est maintenant est plut�t centr� sur les US. Veuillez me faire savoir si votre groupe fait des choses qui devraient �tre mentionn�es dans ce HOWTO.

8.5 Historique du document

8.6 Remerciements

Je voudrais remercier toutes les personnes excellentes que j'ai rencontr� et avec qui j'ai travaill� lorsque j'�tais Pr�sident du Groupe d'Usagers Linux du Texas du Nord. Ils m'ont aid� � m'inspirer � utiliser Linux � plein temps. Les meilleures choses � propos de Linux sont vraiment les gens que vous rencontrez.

Je voudrais remercier sp�cialement Chris Browne pour la description de la situation avec les organisations sans but lucratif et les groupes charitables au Canada, ses id�es sur les donations financi�res en tant que moyen de participer � Linux et au mouvement des logiciels gratuits, et sur les diff�rentes sortes de politiques qui peuvent grandir dans les GULs.

De plus, les personnes suivantes ont fait des commentaires et des suggestions tr�s utiles: